Cette aventure est née d’une passion commune de 4 jeunes garçons pour la nature et les grands espaces. Thomas et Paul, tous les deux apnéistes et photographes, souhaitaient retourner en Alaska à la suite de leur thèse en biologie marine à la recherche du requin saumon.
Ils proposèrent alors à Kévin, tout juste sortie d’une école de cinéma animalier (l’IFFCAM), de les suivre pour venir filmer cette nature sauvage. Réaliser un film sur cette aventure? Pourquoi pas, mais pas sans l’aide de son ami Hugo, lui aussi cinéaste animalier, qui ne tarde pas è les rejoindre et à devenir co-réalisateur du film : l’association SEDNA (Services et Expéditions pour la Découverte de la NAture) était née et le projet EQALUSUAQ suivrait!
Eqalusuaq
Un film indépendant et autofinancé
Pour financer leur projet, les membres de l’association SEDNA ont mis en place un financement participatif (KissKissBankBank) et ont reçu le soutien de 205 kissbankers!
Cet argent leur a permis de financer une partie de l’expédition et de s’isoler au milieu de la Baie de Prince William Sound: l’une des régions d’Alaska où l’on retrouve les requin-saumons, une espèce souvent méconnue, qui remonte durant l’été pour se nourrir de saumons qui abondent. Leur objectif : se mettre à l’eau avec eux en apnée, au milieu des eaux vertes des fjords.
Tournage
Le tournage aura nécessité plus d’un mois au milieu de ces fjords immenses bordés par les montagnes. D’abord en itinérance, nous remontions les rivières pour savoir si les saumons nous avaient devancé et si les ours les attendaient. Les animaux les plus féroces n’étaient finalement pas les plus poilus: cachés sous les moustiquaires, nous nous faisions dévorer le moindre cm2 de peau à découvert.
Après une semaine déjà riche, nous quittions le port de Valdez pour le Ravencroft Lodge. Nous avions passé un deal avec Boone, le propriétaire du coin. En échange d’images de notre aventure, il nous laissait à disposition une tente avec électricité qui nous servirait de QG, ainsi qu’une barge alu pour se déplacer et deux kayaks.
Depuis cette base nous n’avions plus qu’à explorer les alentours et comprendre les habitudes et les comportements des animaux.
Les saumons
Ils sont là par centaines, et parfois même par milliers, s’agglutinant à l’embouchure des rivières, pour remonter, se reproduire et allez jusqu’au bout du cycle de leur vie. Mais ils sont aussi la nourriture d’un grand nombre d’espèces. En mer d’abord, où les attendent les orques, les requins-saumon, les lions de mer, les phoques et les loutres…
Les Paysages
C’est ceux que l’on a vu en premier, ceux qui nous ont réellement fait entrer, ceux qui, après la phase de préparation du projet, nous accueillent. Ils nous ont accompagné d’un lieu à l’autre, tous aussi sauvages et immenses. Ce sont eux qui, après quelques heures de marche, nous ont fait ressentir ce sentiment de liberté.
Les paysages d’Alaska, là où l’homme n’est qu’un petit élément parmi tant d’autres.
Les mammifères
En Alaska, il y a l’immensité des paysages. De vraies forêts sauvages, celles encombrées de vieux troncs rongés par les mousses, celles qui ne sont traversées que par les pistes de leurs habitants. Et ces habitants parlons en...ils sont l’âme de ces forêts, de ces montagnes. Même si on ne les voit pas, on peut ressentir leur présence. Une sensation intense de se retrouver dans ces lieux arpentés par les ours, loups, lynx, coyotes...et il arrive parfois qu’ils se montrent, timidement...Dans les bonus, vous pourrez voir comment nous avons pu les observer (making of construction affût).
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Post Production
Ce film documentaire a été initié en décembre 2014, partis en juillet 2015 pour un tournage au milieu des fjords, nous avons réalisés la post-production du film de septembre 2015 à mars 2016 sur nos ordinateurs personnels, c’est à dire: le montage, le mixage et création de la bande originale.
Une nouvelle expérience, très intéressante, d’échanges et de travail avec le compositeur Anthony Touzalin pour créer la musique du film. Imaginer l’émotion que l’on voudrait transmettre et les instruments que l’on souhaiterait apporter.
Sans oublier les bruitages, pour habiller l’image et nous faire rentrer dans celle-ci. Vous trouverez deux autres vidéos bonus sur la création musicale et le bruitage du film.
Création de la BO
La phase de conception musicale a commencé en février 2015 avec la création de maquettes. Elles sont composées directement sur les images du film à partir d'instruments virtuels. Après plusieurs échanges avec les réalisateurs, les musiques ont été orchestrées. C'est à ce moment précis quand la musique devient réelle, on y apporte les nuances, les intentions d'expression, toute l'émotion recherchée pour chaque séquence du film.
Enfin vient le jour de l'enregistrement en studio avec les musiciens: quatuor à cordes, guitare et banjo, trompette et clarinettes. Les musiciens s'accordent, le compositeur donne ses dernières indications et le technicien ajuste ses réglages... Tous ces détails apportent une couleur singulière à la musique. Maintenant nous sommes tous prêts. Silence! L'enregistrement commence....